Festival Portraits fantômes

Vendredi 1er et samedi 2 juillet

Performances artistiques chez l’habitant·e

Quartiers Argonne, Madeleine et Blossières

Avec Nadia Beugré, Gaëlle Bourges, Marlène Saldana & Jonathan Drillet, Michel Schweizer
Un festival créé par Mickaël Phelippeau avec le CCNO

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Depuis 2013, le chorégraphe Mickaël Phelippeau développe les « portraits fantômes ». Dans une même ville, il vit pendant 3 jours et 3 nuits et cela dans 3 logements différents, pour y fantasmer le portrait de leurs habitant•es, en leur absence.
La forme publique de ce projet est une déambulation dans la ville traversant les 3 habitations dans lesquelles l’artiste interprète les dits portraits. Ceux-ci ont eu lieu en 2017 à Orléans.
Pour ce festival, sont invité•es cinq artistes complices à traverser le processus des « portraits fantômes ». Le parcours ainsi proposé fait traverser la ville, au départ des quartiers Madeleine ou de l’Argonne jusqu’à Blossières, afin de découvrir le résultat de ces immersions.

Vendredi 1er juillet
19h
21h


Samedi 2 juillet
14h
18h


Lieux de rendez-vous :

X Parcours « Madeleine »
Performances dans les logements  1 et  2.
Départ de l’arrêt de tram « Madeleine »

X Parcours « Grand Villiers »
Performances dans les logements  3 et  4.
Départ de l’arrêt de tram « Grand Villiers »

Déplacements à pied ou transports en commun.
Durée  : 2h (déplacements compris)

Tarif unique  : 5€
Jauges limitées

Le festival des Portraits fantômes est co-réalisé par le Centre chorégraphique national d’Orléans et la bi-p.


Les Portraits fantômes, c’est quoi  ?

En 2004, Mickaël Phelippeau a habité chez Marine pendant une semaine. Il ne connaissait rien d’elle. Il ne savait même pas, quand il est arrivé, qu’il vivait chez une femme. Mais grâce aux photographies accrochées au mur au dessus du buffet, aux CDs de Céline Dion, aux revues et aux livres laissés çà et là, il a composé et performé un portrait de cette femme dont il a approché une certaine intimité. La rencontre a posteriori avec Marine a confirmé une étrange proximité avec sa vie et une distance qui lui a donné la sensation d’être totalement protégée. Le rapport entre réalité et fiction décuple un éventail impressionnant de possibles. C’est avec le souvenir de cette expérience que le désir de réitérer l’aventure a germé.
C’est ainsi qu’en avril 2013, dans les rues de Brétigny s/Orge, dans certains journaux locaux, il était possible de lire l‘annonce suivante :
« Mickaël Phelippeau, artiste chorégraphique, cherche trois appartements, studios, lofts, maisons, châteaux, fermes et/ou cabanes dans l’Essonne laissés pour une durée de 3 jours entre le 29 avril et le 12 mai 2013 pour y résider. Le but est de fantasmer un portrait chorégraphique de ses habitant·es à partir de et à travers leurs espaces, leurs objets, leurs musiques, leurs livres, etc. Les habitant·es laisseront leur logement pendant cette période à Mickaël Phelippeau pour lui permettre de brosser un portrait par ses contours, un portrait en creux. Cela donnera lieu à une déambulation publique dans les différentes habitations ainsi prêtées à l’issue des 15 jours. La rencontre
entre les habitant·e·s et l’artiste se fera à l’issue
des restitutions ».

La version originale

Dans la version originale des Portraits fantômes, Mickaël Phelippeau, artiste chorégraphique, réside pendant trois jours et trois nuits dans un hébergement en l’absence de ses habitant·es, afin de créer leur portrait chorégraphique. Il s’agit d’une recherche à partir des traces, des espaces, objets, musiques, lectures… Il effectue cette même investigation dans trois logements différents d’une même ville.
Cela donne lieu, pour le public, à une déambulation reliant les différents logements où l’artiste y interprète le portrait des hébergeur·euse·s. Ce parcours a été décliné dans neuf villes en France et en Europe et a eu lieu en 2017 à Orléans.
Historique des Portraits fantômes  : 2013 – Brétigny sur Orge / 2014 – Brest / 2016 – Freiburg / 2016 – Tremblay-en-France / 2017 – Arles / 2017 – Orléans / 2018 – Château-Thierry / 2019 – Lorient / 2022 – Aubenas

Une version spéciale pour Orléans

En 2022 à Orléans, le Festival des Portraits fantômes est pensé comme une forme étendue au sens large. Le principe des Portraits fantômes est proposé à cinq autres artistes afin qu’il·elle·s l’éprouvent et s’en emparent de la manière qu’il·elle·s le souhaitent.
Sont invité·es pour leur créativité, leur exigence et leur folie Nadia Beugré, Gaëlle Bourges, le duo Jonathan Drillet & Marlène Saldana, Michel Schweizer. Gaëlle Bourges est accompagnée par Stéphane Monteiro a.k.a XtroniK, musicien, performeur et ingénieur du son. Chaque logement sera ainsi investi par un·e artiste différent·e.
Si, dans sa version originale, les spectateur·ice·s déambulaient dans les rues pour passer d’une habitation à l’autre, il·elle·s seront cette fois-ci amené·e·s à emprunter le tram au départ des quartiers Madeleine ou de l’Argonne pour aller ensuite à Blossières et découvrir ces créations in situ dans le salon d’un appartement ou le jardin d’une maison.






Nadia Beugré
grandit à Abidjan. D’abord formée en danse traditionnelle, elle intègre la compagnie Tchétché, et poursuit sa formation à l’Ecole des Sables puis en 2009 la formation exerce au Centre chorégraphique de Montpellier. Elle commence à y travailler la matière de sa première pièce  : Quartiers Libres. Cette création et les suivantes ont été présentées dans de nombreuses villes françaises et européennes, ainsi qu’aux États-Unis et au Brésil. Interprète, Nadia Beugré collabore avec différents artistes comme Seydou Boro, Alain Buffard, Dorothée Munyaneza, Boris Charmatz, Bernardo Montet ou Robyn Orlin. Nadia Beugré vient de créer sa compagnie : Libr’Arts qui se veut une plate-forme de production, diffusion et aussi de formation entre la France et la Côte d’Ivoire.

Gaëlle Bourges
est chorégraphe, diplômée de l’université Paris 8. Elle a également suivi une formation en musique, commedia dell’arte, clown et art dramatique et en Body-Mind Centering. Elle a travaillé en tant que régisseuse plateau à la BNF ou encore comme stripteaseuse dans un théâtre érotique. Elle a présenté à Orléans Revoir Lascaux - une pièce pour les enfants, 22 castors front contre front, et cette année OVTR (ON VA TOUT RENDRE). Dans son travail elle utilise de nombreuses références à l’histoire de l’art pour décortiquer et critiquer les représentations, par exemple des femmes ou de la morale, que l’on peut voir dans certaines œuvres.

Mickaël Phelippeau
après une formation en arts plastiques et en danse, travaille en tant qu’interprète auprès de nombreux chorégraphes. Entre 2008 et 2019, il crée les pièces choré-graphiques qu’il nomme bi-portrait dont certains ont été présentés à Orléans  : Footballeuses, Lou, 22 castors front contre front et De Françoise à Alice. Il mène en parallèle des projets transversaux tels que des expositions ou les Portraits fantômes. Mickaël Phelippeau dirige aujourd’hui sa propre structure  : la bi-p basée en Région Centre-Val de Loire.

Marlène Saldana & Jonathan Drillet
sont des artistes pluridisciplinaires : théâtre, danse, cinéma, performances… Marlène Saldana & Jonathan Drillet fondent ensemble en 2008 The United Patriotic Squadrons of Blessed Diana et écrivent dès lors de nombreux spectacles qui ont été montrés aussi bien à New York, en Suisse, à Paris qu’à Orléans. Cette année, c’est Showgirl qui a été présenté au Théâtre d’Orléans, en 2019 c’était Spokaoke et en 2018 Reflets de France. Le duo prépare actuellement sa prochaine création, Utsu Mono To Utaruru Mono, adaptation libre de la comédie musicale Cats, prévue pour l’automne 2024.

Michel Schweizer
artiste inclassable, bien qu’inscrit dans le domaine de la danse contemporaine, il opère dans ses différentes créations, un croisement naturel entre la scène, les arts plastiques et une certaine idée de « l’entreprise ». Sa pratique consiste à décaler les énoncés et à réinjecter une réalité sociétale ou humaine sur scène. Il est porté par un mouvement, toujours le même : aller à la rencontre d’un monde et réunir des communautés provisoires, éphémères ce qui l’a amené à inviter sur scène des maîtres-chiens, un psychanalyste, des enfants pour nous parler des adultes ou encore des danseurs étoile en fin de carrière afin de parler de liberté.