Latrinité, histoires d'apprentissage
2001
Ouvrage
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Collection : Carnets pour la danse
Éditeur : Solitaires Intempestifs
ISBN : 9782846810043
Langue : Français
Combien de danseurs contemporains sont à la danse en se trémoussant chez eux, dans le mimétisme des émissions de variétés ou, plus récemment, des vidéoclips. Mais peu s’en ventent, comme si c’était une maladie honteuse. La «danse belge» (pour dire vite) semble non seulement ne pas masquer de telles motivations premières, mais de surcroit, elle les expose avec fierté. Qui sont les danseurs professionnels, de quels milieux sociaux viennent-ils majoritairement ? On ne voudrait pas définir une expression artistique à l’aune de simples considérations socialogiques, mais il est tout aussi illusoire de les évacuer. Or s’il y a une «belgitude» aujourd’hui avérée dans la danse, elle puise une bonne partie de sa vitalité dans l’origine même de ses interprètes, ouverte à tous vents ; une rafraichissante mosaïque plutôt qu’un moule unique (...) Jean-Marc Adolphe, Belgitude avérée
On ne sensibilise pas à la danse, on transmet des passages où le temps est investi pour changer la nature de l’espace. L’art de transfmettre consistre, au contraire, à désensibiliser, à neutraliser les lieux communs du langage, fût-il chorégraphique. La danse se lit dans le geste infini, c’est à dire non fini. Il est transmis à l’autre qui investit à sa façon. Et de feste en geste, le mouvement s’écrit dans un espace qui ne peut être revendiqué par personne. C’est dans l’ineffable du corps que la danse prend sa liberté, parce que le temps est le temsp de tous. Apprendre à lire la danse, c’est donc déjà l’interpréter. Apprendre à la transmettre, c’est solliciter l’interprète dans la singularité de son être (...) Michel Vincenot, Transmettre l’ineffable de la danse
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