Portrait :
Mathilde Monnier

© Marc Domage

Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage de la danse contemporaine française et internationale. Ce Portrait à Orléans présente la diversité des champs qui l’intéressent et qui ont participé du constant renouvellement de son travail ces dernières années. Littérature (Jean-Luc Nancy, Christine Angot), musique (Heiner Goebbels, Katerine, Bertrand Belin), cinéma (Arnaud et Jean-Marie Larrieu), performance, théâtre, mode (La Ribot, Tiago Rodrigues, Olivier Saillard) sont autant de domaines que la chorégraphe a arpenté en plus de quarante ans.
Le CCN¹ tente à l’occasion de plusieurs événements de présenter l’extraordinaire ouverture de son oeuvre riche de rencontres, généreuse et sans détour.



Projection vidéo :

Bruit Blanc de Valérie Urréa


Dans le cadre d’un atelier sur le mouvement avec des adultes autistes, Mathilde Monnier a rencontré Marie-France, jeune femme qui a fasciné et intrigué la chorégraphe. De ce premier échange est né un duo chorégraphique, inventé à partir d’un langage muet, hors du symbolique avec un ensemble de mouvement qui ont eu sens pour toutes les deux. Valérie Urréa s’attache à suivre la relation engagée entre la chorégraphe et Marie-France, la construction du duo, les réussites ou les résistances, un va-et-vient incessant entre réflexion et mise en application.

Du lundi 30 janvier au mercredi 1er mars

au CCN¹

— Gratuit



Performance :

Défilé pour 27 chaussures de Mathilde Monnier et Olivier Saillard


Qu’ils s’agissent de mannequins ou de militaires, le défilé qu’ils ordonnent est un déplacement de troupe, une parade commémorative ou strictement au service des apparences de la mode. Tandis qu’elle chausse à tour de rôle les mocassins, les bottines Cambres, les Richelieu en nombre, Mathilde Monnier, pourtant seule sur scène, défile en groupe. Au fur et à mesure de sa déambulation, une marche silencieuse de souliers au sol l’accompagne, la devance ou la contredit. Ils la forcent aux positions ordinaires ou rêvées du marcheur arpenteur. Sans distraction aucune, comme les militaires droits dans leurs bottes, comme les mannequins plantées sur leurs talons aiguilles, Mathilde Monnier avance au ras du sol, tête haute. Ce costume du temps arrêté et suspendu de la déambulation agit comme le souvenir d’une marche immobile et pourtant active, solitaire et pourtant collective.

Défilé pour 27 chaussures est une performance présentée dans le cadre des collections de mode masculine de Juin 2018 (Prêt-à-porter printemps été 2019). Elle met en scène la chorégraphe et les 11 paires de chaussures emblématiques de JM Weston. Le modèle Chasse des années 1930, le mocassin des années 1960 ou les bottes de la Garde Républicaine servent de gamme inchangée, de partition de cuir découpé à partir desquels Olivier Saillard, directeur artistique, Image et Culture de JM Weston construit les pas nouveaux de cette maison.

Jeudi 2 février, 19h

au CCN¹

— Tarif 10 € / 8€ abonnés scène nationale, étudiant·es et demandeur·ses d’emploi

Une pièce de Mathilde monnier et Olivier Saillard ∎ Chorégraphie de Mathilde Monnier ∎ Lumière de Eric Wurtz ∎ Chaussures Weston ∎ Création sonore Nano de Clausel ∎ Conduite sonore Antonin Clair ∎ Avec le soutien de la Région Occitanie



Projection cinéma :

/!\ Séance reportée /!\

Tralala de Jean-Marie et Arnaud Larrieu

En partenariat avec le cinéma Les Carmes

Rencontre avec les réalisateurs du film

Tralala, la quarantaine, chanteur dans les rues de Paris, croise un soir une jeune femme qui lui adresse un seul message avant de disparaitre : « Surtout ne soyez pas vousmême ». Tralala a-t-il rêvé ? Il quitte la capitale et finit par retrouver à Lourdes celle dont il est déjà amoureux.

Après une apparition dans le film Vingt et une nuits avec Pattie, Mathilde Monnier collabore pour la deuxième fois avec les Arnaud et Jean-Marie Larrieu dans Tralala et signe la chorégraphie de cette comédie musicale joyeuse et fantasque.

En raison des grèves SNCF et pour maintenir la rencontre avec les réalisateurs, la projection est déplacée au :

mercredi 8 mars, 19h30

au Cinéma Les Carmes

— Tarif 8 € / -26 ans 5,50 €



Présentation publique :

Party de I-Fang Lin

Création avec des amateur⸱rices d’Orléans

© Marc Coudrais

Tournée vers le plaisir – plaisir du regard, plaisir d’être regardé, Publique de Mathilde Monnier créée en 2004, parle de la danse comme d’une expérience qui convoque des mémoires différentes et superpose sans hiérarchie un ensemble de mouvements contradictoires allant de la virtuosité, à la banalité voire à la vulgarité. À l’initiative du CCNO, I-Fang Lin interprète d’origine de Publique, propose une autre version avec 20 amateur•rices d’Orléans, « leur » Publique, leur Party à partir des principes de la pièce d’origine et en fonction de leurs états et leurs histoires personnelles. Sur la musique à la frontière du rock de P.J. Harvey, dont la voix rauque, sensuelle et féminine est reconnaissable entre toutes, Party est une photographie d’une époque, d’un groupe, d’individualités singulières, de nous…

Chorégraphe I-Fang Lin ∎ Interprétation Chanut Hélène, Charbonnier Elisabeth, Danois Christelle, Guehria Annabelle, Helin Maïté, Massonat Christel, Mouton Hélène, Munier Catherine, Petit-Garnier Virginie, Pichon Aude, Poquet Nolwenn, Riès Angeline, Robert Christine, Roquencourt François, Rouch Jean-Hugues, Slande Christelle, Tegyey Ingrid, Vallet Francoise, Weirauch Marie-Reine


Samedi 11 février, 18h

au Théâtre d’Orléans

— Gratuit sur réservation



Spectacle :

Records de Mathilde Monnier


« Records est une chorégraphie entre mur et ciel, entre ouvert et fermé. Records est une traversée par le geste et par les voix des états de corps pris dans cette période récente de la pandémie. Une expérience pour se souvenir, pour enregistrer les émotions uniques auxquelles nous avons été confronté•es. La crise sanitaire nous a plongé•es dans une situation paradoxale, dans une culture du trop-plein dit Paul Virilio, nous exilant de nous-mêmes et des autres. Face à cette situation, traiter de l’abstraction et de l’écriture musicale m’est apparu comme une réponse possible. Records est né ainsi. Six danseuses dans un espace blanc, presque nu, limité seulement par un mur. Dans Records le mur est important. Il est une figure d’appui réel mais aussi une figure mentale – une façon de figurer ce qui nous tient et nous retient… Les danseuses longent, jouent, s’appuient, plus ou moins intensément, contre ce mur planté sur la scène et qui crée un espace dans l’espace, un sas entre l’ouvert et le fermé. »
— Mathilde Monnier

Mardi 28 février, 20h30

au Théâtre d’Orléans

— Tarif de 5 à 25 €

Chorégraphie Mathilde Monnier ∎ Interprétation Aïda Ben Hassine, Sophie Demeyer, Lucia Garcia Pulles, Lisanne Goodhue, I-Fang Lin, Carolina Passos Sousa ∎ Scénographie Jocelyn Cottencin ∎ Dramaturgie Stéphane Bouquet ∎ Musiques Luigi Nono, The Comet is Coming ∎ Travail de voix Violeta Rodriguez ∎ Costumes Laurence Alquier ∎ Création lumières Éric Wurtz ∎ Création son Olivier Renouf ∎ Construction décor Atelier Martine Andrée ∎ Régie générale Emmanuel Fornès ∎ Régie son Nicolas Houssin



Atelier AFTER WORK avec la danseuse Lisanne Goodhue


Lisanne Goodue interprète dans Records de Mathilde Monnier vous propose de traverser des matériaux de la pièce dont les premières intentions sont nées de la première période de confinement. Pièce de groupe avec des femmes, Records est un retour de la chorégraphe à une écriture composée dans l’espace et le temps, avec toujours cet attachement particulier de la chorégraphe à la constitution du groupe et à la qualité, la personnalité de chaque interprète.

Mardi 27 février, 19h-21h

au CCN¹

— 10€ / 8€ carte CCNO et abonné·e·s Scène nationale d’Orléans, ou Carte CCNO

Lisanne Goodhue dans Records © Marc Coudrais